Une plante pas comme les autres… Horace nous sert Mix III [Chronique]
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le très excellent Horace La Plante, nous en parlions sur le site il y a quelques mois maintenant pour la sortie de *roulement de tambour* Mix II ! Et comme on dit « jamais II sans III », John Peter (son vrai nom) revient avec « Mix III » un autre projet déjanté dans le même esprit que le premier.
On se rappelle de l’Intro du projet précédent dans lequel Horace La Plante nous invitait dans son studio. Cette fois, dans le même esprit, il débute en s’adressant directement à nous comme dans une conversation. C’est ce contact qui nous plonge directement dans le projet un peu plus intime que le précédent. D’ailleurs, l’intro est empreinte de mélancolie cette fois. Une intro dans laquelle l’auteur explique son incompréhension du monde dans lequel il vit.
Ainsi, Ne Pas M’aimer, Blues et Le Temps Passe, sont une introspection. On se croirait être un psy en train d’écouter son patient s’exprimer sur ce qu’il est, ce qu’il a été et ce qu’il aimerait être. On vous avait dit que c’était un album chargé d’émotions…
J’ai toujours l’impression que les femmes n’aiment que les hommes vertueux qui ont de l’argent or pour faire de l’argent on peut se passer de la vertu. Incroyable non ?
Le son Tupac Shaku assure la transition entre ce mood plutôt amer et une ambiance plus joyeuse. Avec la prod de 99 Beatz (responsable du dégât qu’est le BweliFreestyle II), Horace tente une chanson qu’il espère dansante mais… Ca reste très chill. Le son n’en est pas moins réussi et assure le glissement vers Différent qui est justifié du coup ! Finalement, après ce qu’on pourrait appeler un passage à vide, l’artiste retrouve le moral et se remet dans ce qu’il fait de mieux. Finalement il y prend un gros plaisir et lâche une sorte d’égotrip inspirant : du selflove, c’est de ce dont il s’agit.
Hercules est le dernier son de ce projet ; un son pour savourer l’accomplissement du travail achevé et la satisfaction. Nous, on sort de ce projet comme d’une longue conversation avec ce frère qu’on n’a pas vu depuis longtemps et qui nous raconte ses déboires pour finalement nous annoncer qu’il est heureux. Tellement heureux, qu’il nous lâche un bonus track qui a des goûts de « cheers » !
Un album inspirant et de qualité comme d’habitude avec Horace La Plante.