Comment protéger son morceau sur internet ? [Dossier]
Dans notre article concernant le téléchargement illégal nous parlions essentiellement des alternatives légales mais aussi du fait d’avoir une stratégie de marketing musicale. Protéger une oeuvre musicale avant sa sortie en cas de diffusion illégales sur les plateformes de streaming est une étape clé de cette stratégie.
Nous allons dans ce billet présenter l’empreinte acoustique, qui permet de lutter contre la violation des droits d’auteurs sur certaines plateformes de streaming.
L’empreinte acoustique kesako ?
Il nous est déjà arrivé de recevoir des mails du service Copyright de Soundcloud lorsque nous publions des mix. Pour cause, certains morceaux étaient identifiés sur la plateformes comme propriétés d’autres personnes que Bwelitribe.
Cette détection automatique de contenu faite par Soundcloud est rendu possible par une technologie, L’empreinte acoustique.
Une empreinte acoustique est un résumé numérique généré à partir d’un signal audio. Cette empreinte permet d’identifier un échantillon sonore, ou de localiser une séquence sonore dans une base de données audio.
De la même façon qu’une empreinte digitale permet d’identifier un seul et unique individu, L’empreinte acoustique permet d’identifier une chanson lorsqu’elle est connue par une plateforme de streaming.
Plusieurs services permettent cette identification. Youtube par exemple a développé son propre service Youtube Content ID. Mais il en existe d’autres comme Automatic Content Recognition (ACR) développé par la société Audible Magic qui compte dans sa base de clients la plateforme de streaming Soundcloud.
En plus de protéger les artistes, l’empreinte acoustique permet aussi de retrouver un morceau à travers les service de détection de musique comme Shazam.
Dans une société ou le piratage de contenu est monnaie courante, protéger une oeuvre musicale est donc une étape clé avant sa publication sur les plateformes de streaming et de téléchargements légales.
Quelles solutions pour les artistes ?
Certains artistes signés en distribution avec des Majors comme Believe Music, Universal Music Africa comme c’est le cas par exemple de Vicky R ou encore NG Bling vont naturellement bénéficier de ces services de protection de contenu. Pour les artistes signés dans les labels indépendants ou pour ceux qui débutent, la distribution est un peu plus compliquée. Il existe des services de distribution en ligne comme Distrokid, Tunecore ou encore iMusician qui permettent de distribuer des morceaux sur les plateformes digitales des morceaux, tout en les protégeant — Distrokid utilise un service maison pour ce faire, Distrolock en se basant sur l’empreinte acoustique. Meezy du Label YQMP parlait d’ailleurs brièvement de Tunecore dans l‘épisode 12 du podcast Déconfinés.
Ce type de solution pourrait notamment être mis en place chez GStore Music moyennant peut-être un surcout pour assurer une protection supplémentaire aux artistes présents dans leur store afin d’éviter un « Génération Miracle » Bis.